Titre : California Dreamin'
Auteur : Pénélope Bagieu
Édition : Gallimard
Nombre de pages : 276 pages
Parution : Septembre 2015

ISBN : 9782070657582

  

Ellen Cohen rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, sa personnalité aussi excentrique qu'attachante, son besoin d'amour inextinguible. À l'aube des années 1960, elle quitte Baltimore pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York. Le portrait drôle et touchant d'une chanteuse hors normes.

Je ne sais pas par où commencer. Cette bande dessinée m'a tellement plu que tout a envie de sortir en même temps. Je vais quand même tenter de structurer un peu mon avis.

Prenons l'histoire dans un premier temps. Ellen Cohen a un grand rêve : devenir chanteuse. Pour cela, elle va devenir « Mama » Cass Elliot. Dès son plus jeune âge, Ellen est très drôle, pétillante, un peu extravagante. Elle se fiche complétement du regard des autres, tout ce qu'elle veut c'est chanter. Chanter et s'amuser, profiter de la vie, de cette vie qui s'offre à elle. Profiter de ses amis et de ce que la musique leur procure. On la sent vraiment à l'aise avec elle-même, physiquement comme mentalement, excepté peut-être dans les dernières pages (qui m'ont beaucoup touché d'ailleurs). 

En parlant de la fin, sans vous la dévoiler, j'aimerais juste dire que j'adore le fait qu'elle fait miroir aux toutes premières pages. Cela donne une fin juste incroyable, comme ci la boucle était bouclée. On est entré dans la vie d'Ellen, on l'a vu grandir, s'épanouir, on l'a suivi tout au long de cette jeunesse incroyable qu'elle a vécue et cela jusqu'à sa consécration avec le groupe mythique The Mamas and The Papas. Quand on referme le livre, c'est juste magique : on a vraiment l'impression d'avoir partagé tout cela avec elle, d'avoir fait un bon dans les sixties. D'ailleurs, comme le disait également Margaud (Margaud Liseuse) dans son dernier update lecture BD, Pénélope Bagieu réussi très bien à faire ressortir l'ambiance de ces années là, ce coté un peu euphorique que procurait les différentes drogues mais aussi tous les problèmes que cela engendrait. Sans parler des références aux Beatles, à la mort de Kennedy, à la guerre du Vietnam, aux mouvements folk puis hippies, etc.

Autre chose ! J'adore le fait qu'on change plus ou moins de point de vue à chaque chapitre. Cela nous permet vraiment de nous plonger dans l'univers d'Ellen, d'apprendre à connaître les personnes qu'elle a côtoyé, mais aussi de la découvrir elle sous différents angles.

Concernant les dessins, j'ai été très surprise ! Je ne m'attendais pas du tout à des dessins en noir et blanc. Contrairement à La Page Blanche où les planches étaient très colorées, ici on retrouve une toute autre ambiance. Le coup de crayon est très différent mais s'accorde une fois de plus très bien à l'histoire, notamment au personnage d'Ellen : un trait plus fort et charbonneux, et pourtant très expressif.

En somme, étant une grande fan de l'Amérique des sixties, des histoires centrées sur les grandes femmes de l'époque, et de romans graphiques, ce magnifique hommage qu'est California dreamin' ne pouvait être qu'un coup de cœur ! 

Je vous laisse ci-dessous quelques extraits des dessins ET des musiques de The Mamas and The Papas (juste pour le plaisir de pouvoir chanter All the leaves are broooown and the sky is greeey ♪) :

PLAYLIST THE MAMAS AND THE PAPAS