Auteur : Sofia Lundberg
Édition : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 360 pages
Parution : Mai 2018
ISBN : 9782702163511
Le résumé de l'éditeur :
À 96 ans, Doris habite seule à Stockholm. Elle n’a plus aucune famille si ce n’est une petite-nièce qui vit aux États-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet d’adresses, qu’elle possède depuis 1928. Ce calepin rouge contient le souvenir des gens qu’elle a rencontrés au fil de son existence, et dont elle a rayé les noms à mesure qu’ils ont quitté ce monde. De l’excentrique bourgeoise pour qui elle a travaillé enfant à l’amour de sa vie rencontrée à Paris, de la veuve qui lui a appris l’anglais sur le bateau l’emmenant à New York aux plus grands couturiers français qui l’ont vue défiler, de l’artiste suédois devenu son confident à sa propre sÅ“ur, au destin douloureux, l’existence de Doris est une épopée romantique, tragique et émouvante. Une histoire de famille et de transmission merveilleuse et bouleversante.
Mon avis :
Lorsque Calmann-Lévy m’a proposé ce service de presse, j’étais ravie. Le résumé correspondait en tout point au genre de récit que j’adore lire : un personnage féminin fort et indépendant, qui voyage de pays en pays à travers les grands moments du XXème siècle. Je me suis donc lancée dans cette lecture avec beaucoup d’attentes. Peut-être trop ?
Un petit carnet rouge est composé en deux temps. D’un côté nous suivons la vie de Doris dans le présent, l’année de ses 96 ans, qui lutte péniblement pour garder son souffle de vie ; de l’autre, nous avons des flash-backs sous forme de lettres adressées à sa petite-nièce Jenny. Ce format est vraiment intéressant et fonctionne très bien. Cela nous permet de bien comprendre les relations qu’entretiennent Doris et Jenny, mais aussi d’en savoir davantage sur le passé de Doris. Et quel passé ! C’est qu’elle a eu une vie très mouvementée notre suédoise. De Stockholm à Paris, en passant par New-York et Sancreed en Angleterre, de servante à mannequin à poissonnière, sa vie est une véritable montagne russe. Elle a dû faire face à de terribles événements, prendre des décisions difficiles, partir sans jamais se retourner. Elle possède une force et un courage sans faille qui lui auront permis, même dans les moments les plus difficiles, de toujours s’en sortir et d’avancer, quel qu’en soit le prix.
Mais il y a aussi quelques moments plus tendres, de l’espoir, de l’amour. Lorsque l’on est au présent, avec la Doris de 96 ans, on ressent de la nostalgie, mais une nostalgie plutôt heureuse. Un regard serein face à une vie bien remplie. C’est beau, doux et douloureux à la fois. C’est toute une vie retracée grâce à un simple carnet d’adresses, plus belle preuve que ce qui fait la vie ce n’est pas le travail ou l’argent, mais bien les gens qui la peuple.
Pour moi, ce roman avait tout pour être un coup de cÅ“ur. Mais malheureusement ce n’en est pas un car j’ai trouvé qu’il manquait de profondeur. Je n’aurais pas dit non à 100 ou 200 pages de plus si seulement l’autrice avait davantage développé l’histoire de Doris. J’aurais tellement aimé en savoir plus sur sa vie à Paris avec Alan, sur son amitié avec Gösta, sur sa famille, etc. Pour moi, il y a des manques dans ce livre qui ont fait que je suis restée sur ma faim.
Cela reste malgré tout une très jolie découverte que j’ai pris plaisir à lire et je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy de me l’avoir fait parvenir.
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