©Calmann-Lévy (cliquez sur l'image pour voir la couverture en entier) |
Titre : San Perdido
Auteur : David Zukerman
Édition : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 450 pages
Parution : Janvier 2019
ISBN : 9782702163696
Résumé de l'éditeur :
Un matin de printemps, dans la
décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama
aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus.
Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force
singulière dans les mains. Il va
pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle part, cet
enfant mystérieux au regard magnétique endossera le rôle de justicier
silencieux au service des femmes et des opprimés et deviendra le héros
d’une population jusque-là oubliée de Dieu.
Mon avis :
Il y a un peu plus d'un mois maintenant, les éditions Calmann-Lévy m'ont proposé de découvrir ce roman. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce livre, mais dans le résumé, une phrase m'a intrigué plus qu'une autre : cet
enfant mystérieux au regard magnétique endossera le rôle de justicier
silencieux au service des femmes et des opprimés et deviendra le héros
d’une population jusque-là oubliée de Dieu. Cela a suffit à me convaincre de me lancer dans cette lecture.
San Perdido porte bien son nom car dans cette petite ville du Panama, tout n'est que perversion, immoralité, corruption. Soit vous vivez une vie de misère dans la décharge de Lágrima ou ses alentours, soit vous vivez sur le plateau Del Sol, le quartier riche de la ville, mais où tout n'est que trahison et faux-semblant. Ca donne envie non ?
Heureusement, à l'aube de l'été 1946, apparaît Yerbo Kwinton, un jeune garçon d'une dizaine d'années, dont les yeux bleus sont si clairs qu'il en est difficile d'en soutenir le regard. À cette époque, tout le monde l'ignore encore, mais il est en phase de devenir une légende. Grâce à ses sens aiguisés, il va, comme dit dans le résumé, venir en aide aux opprimés. Les venger. Légalement, illégalement, qu'importe, il faut les punir, les faire payer tous autant qu'ils sont, quel que soit leur crime ou leur statut.
Mais San Perdido ce n'est pas seulement l'histoire de ce jeune justicier aux yeux bleus. C'est l'histoire des habitants de cette ville. Felicia, Hissa, Yumna, Augusto... C'est à travers eux, leur vie, leur histoire, que l'on découvre les bas-fonds de la ville : la violence, la manipulation, la prostitution, la pédophilie et j'en passe.
Si les événements qui sont contés dans ce roman sont pour la plupart des plus abominables, ce n'est clairement pas le cas de l'écriture. Je me suis prise une vraie claque avec ce roman. C'est si bien écrit que cela en donne mal au ventre. C'est difficile à lire et à la fois tellement limpide. David Zukerman décrit avec précision les événements sans jamais tomber dans le larmoyant. L'écriture est vive et envoutante; les mots précis, incisifs, parfois choquants mais témoignent de la cruelle réalité qu'ils décrivent. Parce que c'est ça San Perdido : un roman d'une réalité brutale et cruelle.
San Perdido porte bien son nom car dans cette petite ville du Panama, tout n'est que perversion, immoralité, corruption. Soit vous vivez une vie de misère dans la décharge de Lágrima ou ses alentours, soit vous vivez sur le plateau Del Sol, le quartier riche de la ville, mais où tout n'est que trahison et faux-semblant. Ca donne envie non ?
Heureusement, à l'aube de l'été 1946, apparaît Yerbo Kwinton, un jeune garçon d'une dizaine d'années, dont les yeux bleus sont si clairs qu'il en est difficile d'en soutenir le regard. À cette époque, tout le monde l'ignore encore, mais il est en phase de devenir une légende. Grâce à ses sens aiguisés, il va, comme dit dans le résumé, venir en aide aux opprimés. Les venger. Légalement, illégalement, qu'importe, il faut les punir, les faire payer tous autant qu'ils sont, quel que soit leur crime ou leur statut.
Il cultivait une telle empathie avec les humains qu’il pouvait lire en eux. Il lui suffisait de poser la main sur le front de quelqu’un pour pénétrer le monde de ses souvenirs et voir en lui aussi clairement que s’il assistait à une projection.
Mais San Perdido ce n'est pas seulement l'histoire de ce jeune justicier aux yeux bleus. C'est l'histoire des habitants de cette ville. Felicia, Hissa, Yumna, Augusto... C'est à travers eux, leur vie, leur histoire, que l'on découvre les bas-fonds de la ville : la violence, la manipulation, la prostitution, la pédophilie et j'en passe.
Si les événements qui sont contés dans ce roman sont pour la plupart des plus abominables, ce n'est clairement pas le cas de l'écriture. Je me suis prise une vraie claque avec ce roman. C'est si bien écrit que cela en donne mal au ventre. C'est difficile à lire et à la fois tellement limpide. David Zukerman décrit avec précision les événements sans jamais tomber dans le larmoyant. L'écriture est vive et envoutante; les mots précis, incisifs, parfois choquants mais témoignent de la cruelle réalité qu'ils décrivent. Parce que c'est ça San Perdido : un roman d'une réalité brutale et cruelle.
Je vous l'avoue, je ne suis pas sûre que de moi-même je me serais penchée sur ce livre mais maintenant je peux vous le dire, cela aurait été une grossière erreur ! Alors à nouveau, merci Calmann-Lévy pour cette belle découverte. Et je souhaite de tout cœur à David Zukerman de remporter le grand prix RTL - Lire 2019 pour lequel il est en lice car je pense sincèrement qu'il le mérite.
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