Titre : La Vérité sur l'Affaire 

Harry Quebert

Auteur : Joël Dicker

Édition : De Fallois Poche

Nombre de pages : 864 pages

Parution : Mai 2014

Bande-annonce

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui: son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements: l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

J'ai commencé La Vérité sur l'affaire Harry Quebert à la suite d'une discussion avec mon ancienne colocataire. On parlait de nos dernières lectures et elle m'a avoué avoir lu ce livre en un week-end. Près de 900 pages, en un week-end, c'est quand même un sacré challenge ! Alors, le week-end suivant, lorsqu'elle est revenue de chez ses parents avec le livre entre les mains pour que je me lance à mon tour, je n'ai pas su résister à la tentation. Bien sûr, j'avais déjà entendu parler de ce roman, et ce depuis sa sortie, mais il ne m'avait jamais vraiment donné envie. Son succès restait un mystère pour moi.  Mais aujourd'hui, je comprends mieux.

L'enquête est vraiment très bien ficelée. L'auteur dissimule des petits détails tout au long de l'histoire qui prennent tout leur sens au fur et à mesure que l'on avance. On alterne entre passé, présent et extrait de romans ce qui nous permet d'avoir différents points de vue pour essayer de comprendre cette affaire. Le personnage de Marcus est attachant, bien qu'un peu agaçant parfois. J'ai surtout adoré son duo avec le sergent Gahalowood pendant l'enquête car cela apportait une touche d'humour à une histoire qui, avouons-le, n'est pas toute rose. 

Le style est simple mais Joël Dicker sait bien manier les mots pour rapidement vous rendre accro à son roman. Une fois lancée dans l'histoire, il est vraiment difficile d'en sortir. Il a réussi a trouvé le rythme parfait afin que l'on ne s'ennuie jamais. Dès que l'on pense avoir trouvé le coupable, il y a un nouveau rebondissement qui vient tout remettre en question.

Et le dénouement, je ne l'avais absolument pas vu venir. L'histoire est telle que l'on soupçonne un peu tout le monde dans la petite ville d'Aurora, sans jamais mettre la main sur le véritable coupable. Et au-delà du meurtre, il y a une histoire en parallèle autour d'Harry et Nola qui m'a laissé pantoise. Lorsque j'ai finalement compris ce qu'avait fait Harry, je suis restée bouche bée. Et pour moi, cela prouve que l'auteur a vraiment réussi son pari. Ce n'est peut-être pas le livre du siècle mais c'est un très bon page-turner !

Un bon livre Marcus ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé.

Suite à ma lecture, j'ai voulu découvrir la série pour voir comment une histoire si riche en détails avait été adaptée. Quand on lit une histoire, on se fait forcément une image des personnages et des lieux qui diffèrent des choix des producteurs et réalisateurs. Mais ici, j'ai trouvé que les acteurs avaient été bien choisis. J'ai certes été un peu déstabilisée de voir Patrick Dempsey dans le rôle d'Harry, mais au fur et à mesure cela ne m'a plus dérangé. J'ai trouvé cette mini-série vraiment pas mal et assez fidèle au récit. Le seul point négatif pour moi, c'est que l'on devine beaucoup plus (pour ne pas dire trop) facilement les grandes révélations de l'enquête. Il y a moins d'effet de surprise et c'est vraiment dommage parce que pour moi, c'est ce qui fait la force de cet ouvrage. À choisir, je vous conseille donc plutôt le livre.