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Titre : Les crocodiles
Auteur : Thomas Mathieu
Édition : Le Lombard
Nombre de pages : 176 pages
Parution : Octobre 2014
Résumé de l'éditeur :
Thomas Mathieu illustre des témoignages de femmes liés aux
problématiques comme le harcèlement de rue, le machisme et le sexisme
ordinaire. Son travail s'inscrit dans un mouvement plus large de prise
de conscience et d'une nouvelle génération de féministes qui utilisent
internet pour réfléchir et informer sur des concepts tels
le "slut-shaming" ou le "privilège masculin". Dans ses planches, les décors et les personnages féminins sont traités
en noir et blanc de manière réaliste tandis que les hommes sont
représentés sous la forme de crocodiles verts. Le lecteur ou la lectrice
est invité à épouser le point de vue de la femme qui témoigne et Ã
questionner le comportement des crocodiles particulièrement quand ils
endossent le rôle stéréotypé de dragueurs/prédateurs/dominants.
C'est à la suite du court-métrage de Sophie Peeters, « Femmes de la rue », que Thomas Mathieu s'est penché sur la question. En tant qu'homme, il n'avait jamais été confronté à ces problématiques, et surtout, il n'avait jamais réalisé quelles conséquences désastreuses pouvaient découler de ces actes sexistes. Choqué par ce qu'il a découvert, il a donc décidé d'agir mais pas de n'importe quelle façon : il a utilisé son art en donnant la parole aux femmes. Il a ainsi retranscrit les témoignages de plusieurs femmes en faisant un choix bien particulier : celui de transformer tous les hommes en crocodiles.
J'ai trouvé ce choix vraiment très intéressant car premièrement, il permet de montrer qu'il s'agit d'un problème majeur de notre société et non de cas isolés. Tous les hommes sont potentiellement des crocodiles. Deuxièmement, cela nous permet de nous mettre à la place des femmes. Comme l'explique Lauren Plume en postface, si l'on avait représenté un seul homme en homme, alors les hommes lisant cette bande dessinée auraient pu s'y identifier #notallmen. Or ici, ce n'est pas ce qui est recherché. On veut que tout le monde se mette à la place des femmes, que tout le monde comprenne que ces comportements sont blessants et dégradants pour les femmes, et surtout inadmissibles.
J'ai bien aimé le coup de crayon, mais ce qui pour moi fait la force de cette BD, c'est le contraste de couleurs entre les crocodiles et le reste des dessins. L’utilisation de ce vert criard vient vraiment accentuer les propos. Par ce choix, on discerne immédiatement que c'est l'homme qui est pointé du doigt, qui est condamné, balancé.
Cette bande dessinée, en plus de dénoncer tous ces comportements, se présente aussi comme un livre-outil. Les dernières pages sont d'ailleurs consacrées aux méthodes de défense contre le harcèlement de rue. L'auteur y dispense des conseils judicieux pour tenter de se défendre de tous ces prédateurs au quotidien.
Je ne peux donc que vous conseiller de lire cette BD et de vous renseigner sur le sujet, en espérant, comme Angèle, qu'un jour peut-être ça changera.
Mon avis :
Les crocodiles est une bande dessinée que je souhaitais découvrir depuis un moment car elle aborde un sujet encore terriblement actuel : le harcèlement de rue (et par extension, le sexisme ordinaire).C'est à la suite du court-métrage de Sophie Peeters, « Femmes de la rue », que Thomas Mathieu s'est penché sur la question. En tant qu'homme, il n'avait jamais été confronté à ces problématiques, et surtout, il n'avait jamais réalisé quelles conséquences désastreuses pouvaient découler de ces actes sexistes. Choqué par ce qu'il a découvert, il a donc décidé d'agir mais pas de n'importe quelle façon : il a utilisé son art en donnant la parole aux femmes. Il a ainsi retranscrit les témoignages de plusieurs femmes en faisant un choix bien particulier : celui de transformer tous les hommes en crocodiles.
J'ai trouvé ce choix vraiment très intéressant car premièrement, il permet de montrer qu'il s'agit d'un problème majeur de notre société et non de cas isolés. Tous les hommes sont potentiellement des crocodiles. Deuxièmement, cela nous permet de nous mettre à la place des femmes. Comme l'explique Lauren Plume en postface, si l'on avait représenté un seul homme en homme, alors les hommes lisant cette bande dessinée auraient pu s'y identifier #notallmen. Or ici, ce n'est pas ce qui est recherché. On veut que tout le monde se mette à la place des femmes, que tout le monde comprenne que ces comportements sont blessants et dégradants pour les femmes, et surtout inadmissibles.
J'ai bien aimé le coup de crayon, mais ce qui pour moi fait la force de cette BD, c'est le contraste de couleurs entre les crocodiles et le reste des dessins. L’utilisation de ce vert criard vient vraiment accentuer les propos. Par ce choix, on discerne immédiatement que c'est l'homme qui est pointé du doigt, qui est condamné, balancé.
Cette bande dessinée, en plus de dénoncer tous ces comportements, se présente aussi comme un livre-outil. Les dernières pages sont d'ailleurs consacrées aux méthodes de défense contre le harcèlement de rue. L'auteur y dispense des conseils judicieux pour tenter de se défendre de tous ces prédateurs au quotidien.
Je ne peux donc que vous conseiller de lire cette BD et de vous renseigner sur le sujet, en espérant, comme Angèle, qu'un jour peut-être ça changera.
©Le Lombard ©Thomas Mathieu |
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