Titre : Alicia Prima
Ballerina Assoluta
Auteur : Eileen Hofer, Mayalen Goust
Édition : Rue de Sèvres
Parution : Avril 2021
Résumé de l'éditeur :
Dans les rues de La Havane, entre 1959 et 2011, les vies se croisent et
se recroisent. Aujourd'hui celle d'Amanda, jeune ballerine en devenir.
Hier, celle de Manuela, mère célibataire, qui n'aura fait qu'effleurer
son rêve de danseuse classique et enfin celle d'Alicia Alonso, dont on
suit l'ascension vers la gloire jusqu'à devenir prima ballerina assoluta
au parcours exceptionnel. Dans un Cuba où règnent la débrouille et
l'entraide, tout autant que la dénonciation et le marché noir,
l'histoire de la démocratisation de la danse classique rime
singulièrement avec l'avènement du régime révolutionnaire. Pour Amanda, la compétition est rude pour être parmi les meilleures
tandis que pour Alicia, les choix ne sont plus seulement artistiques
mais politiques, lorsqu'on voudra faire d'elle un instrument de
l'idéologie castriste.
Mon avis :
Avant même de commencer cette bande dessinée, de savoir de quoi elle traitait, j'ai craqué pour ses dessins. Rien qu'en la feuilletant, j'ai été charmée par le coup de crayon et cette palette de couleurs magnifique !
Pour l'histoire, ce fut un peu différent. Je m'attendais à lire une biographie sur Alicia Alonso, la prima ballerina assoluta qui a séduit Cuba, alors que finalement pas vraiment. L'autrice a fait le choix de mêler son histoire à celle d'Amanda, une jeune ballerine qui rêve de suivre les pas d'Alicia, mais aussi à celle de Manuela, danseuse déchue, et de plusieurs autres personnages. Et pour moi le problème est là : il y a trop d'histoires différentes, si bien qu'aucune n'est vraiment poussée à fond. On se perd dans les dates et les événements.
Je trouve cela vraiment dommage car il a un potentiel énorme. L'histoire d'Alicia Alonso est vraiment incroyable. Malgré sa cécité, elle n'a jamais arrêté de danser et mis cette discipline sur un piédestal à Cuba. Mais derrière cette ascension, se cache aussi des enjeux politiques. Proche de Fidel Castro, Alicia a longtemps était utilisée comme outil de propagande. J'aurais tellement aimé quelques pages de plus pour en apprendre davantage sur elle !
Je suis donc partagée sur cette lecture. D'un côté c'est sublime, coloré à l'image de La Havane, rythmé comme un ballet. De l'autre, il manque de matière pour vraiment contextualiser et mener à bout les histoires entrecroisées de ces trois danseuses.
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©Rue de Sèvres |
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