Titre : Les Radley
Auteur : Matt Haig
Édition : Le livre de poche
Parution : Mars 2012
Résumé de l'éditeur :
Ils n'ont qu'une addiction : le sang. Mais depuis plus de vingt ans, ils
ont décidé de renoncer à leur péché mignon et de se désintoxiquer. Pas
facile d'être un vampire urbain au XXIe siècle ! Dans une banlieue
british tout ce qu'il y a de plus respectable, les Radley essayent
désespérément de se comporter comme « des gens normaux ». Mais des
vampires de souche peuvent-ils définitivement refouler leurs désirs et
leurs instincts ? Pas sûr... À contre-courant de toutes les histoires de
vampires d'hier et d'aujourd'hui, l'Anglais Matt Haig renouvelle le
genre avec ce roman, féroce et brillante satire de notre société et
aussi pur plaisir de lecture... et d'angoisse.
Mon avis :
Je connaissais Matt Haig pour ses livres sur la santé mentale, mais pas pour ses romans. Alors j'étais curieuse d'en découvrir un, et par chance Les Radley rentrait parfaitement dans la catégorie "Le Folklore de Chipenden" du Pumpkin Autumn Challenge !
En effet, dans Les Radley, il est question de vampires. Mais oubliez l'image du vampire qui s'abreuve de sang et ne sort que la nuit, car les Radley sont des vampires abstinents ! Refusant de céder à leurs pulsions meurtrières, Helen et Peter ont décidé de vivre comme les humains, en compensant par une alimentation très riche en viande rouge et en se badigeonnant de crème solaire. A la naissance de leurs enfants, ils se sont même mis d'accord pour leur cacher la vérité sur leur vraie nature et les élever comme des enfants normaux. Mais était-ce vraiment la meilleure des idées ? Et si la nature reprenait le dessus ?
Pour sauver les apparences, la famille Radley est prête à tout et se retrouve régulièrement dans des situations assez absurdes ! Mais j'ai aimé ce côté loufoque et un peu ridicule de l'histoire. C'est frais et différent des histoires de vampires habituelles.
Le côté décalé se retrouve aussi dans la construction du roman : les chapitres sont très courts, ne font que 2 ou 3 pages pour la plupart et chacun se concentre sur un moment très précis. C'est un peu déstabilisant au départ mais finalement j'ai trouvé que cette façon de fractionner le récit participait aussi au burlesque de l'histoire.
Mais le roman n'en est pas moins intelligent, car derrière ces scènes se cache aussi une certaine critique de la société. Cette société qui juge constamment, pointe du doigt les différences, voire harcèle (intimidation à l'école, etc.). Alors qu'il n'y a rien de mal à être différent... ou presque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire