Un moment tout doux au coeur du Japon

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©Éditions Picquier
(cliquez sur l'image pour voir la couverture en entier)

Titre : Le chat qui venait du ciel

Auteur : Hiraide Takashi, Qu Lan

Édition : Éditions Picquier

Nombre de pages : 136 pages

Parution : Octobre 2017

Résumé de l'éditeur :

Un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d’une ancienne demeure japonaise, entourée d’un immense et splendide jardin. Et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l’incarnation même de l’âme du jardin, gagné peu à peu par l’abandon, foisonnant d’oiseaux et d’insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis… Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du « chat qui venait du ciel », son premier roman, largement autobiographique.

Mon avis :

J'ai reçu ce sublime petit livre pour mon anniversaire. Il m'a été offert par deux merveilleux amis qui connaissent mon amour pour les livres et les chats. Il ne m'en fallait pas plus pour m'attendrir.

Dans ce roman, Hiraide Takashi nous conte son quotidien dans la fin des années 80. L'auteur vient tout juste d'emménager avec sa femme dans un petit pavillon en marge d'une grande demeure, avec laquelle ils partagent un majestueux jardin. Dès lors, il commence à nous décrire la nature qui l'entoure, la lumière qui illumine les lieux, l'architecture des maisons typiquement japonaises avec leurs fusumas et leurs tatamis.

Et puis un jour apparaît Chibi, le petit chat des voisins, qui va venir rythmer le quotidien de ce jeune couple. Une petite boule de poil un peu sauvage, indépendante, qui s'impose à sa façon, discrètement, en se fondant dans le paysage. A travers cet animal gracieux, l'auteur nous livre un récit contemplatif sur la beauté de la nature emprise au temps qui passe et aux petits occupants qui l'habitent.

Alors j'ai ouvert la fenêtre, j'ai fait entrer le visiteur que l'aube de l'hiver m'avait amené, et d'un seul coup, tout est revenu à la vie. Ce fut notre premier hôte du jour de l'an. C'est ainsi que l'on nomme celui qui va de maison en maison pour présenter ses vœux. Curieusement, ce visiteur était entré par la fenêtre et n'avait pas prononcé les formules d'usage, mais avec ses deux pattes soigneusement posées l'une à côté de l'autre, c'était comme s'il savait la manière de saluer.

Si vous cherchez de l'action, passez votre chemin. On est ici plus proche de la poésie que du roman. Pendant ma lecture, je me suis vraiment sentie comme dans une bulle de sérénité. Le récit est tout doux, très poétique, et vous laisse rêveur. Et comme si les mots ne suffisaient pas, cette édition est sublimée par les magnifiques dessins de Qu Lan qui apportent vraiment une touche de délicatesse à ce moment suspendu.

©Qu Lan

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