#Féminibooks « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement » Simone Veil

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©Casterman
(cliquez sur l'image pour voir la couverture en entier)




 Titre : Il fallait que je vous le dise
Auteur : Aude Mermilliod
Édition : Casterman
Parution : Mai 2019

 

 

Résumé de l'éditeur : 

La rencontre de la dessinatrice Aude Mermilliod et du romancier Martin Winckler. Deux voix pour rompre le silence sur un sujet encore tabou, l’IVG. Si elle donne le choix, l’IVG ne reste pas moins un évènement traumatique dans une vie de femme. Et d’autant plus douloureux qu’on le garde pour soi, qu’on ne sait pas dire l’ambivalence des sentiments et des représentations qui l’accompagnent. L’angoisse, la culpabilité, la solitude, la souffrance physique, l’impossibilité surtout de pouvoir partager son expérience. Avec ce livre, Aude Mermilliod rompt le silence, mêlant son témoignage de patiente à celui du médecin Martin Winckler. Leur deux parcours se rejoignent et se répondent dans un livre fort, nécessaire et apaisé.

Avant-propos :

Cet article s'inscrit dans le cadre du projet #Féminibooks, qui a vu le jour en 2017 à Opalyne. Pour rappel, j'ai déjà eu l'occasion de participer à ce projet en 2017 et 2018 où je vous ai présenté la bande dessinée En chemin elle rencontre... Les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes et Un corps parfait de Eve Ensler. Mais en consiste réellement ce projet ? Le principe du #Féminibooks est de présenter, tout au long du mois de mars, des ouvrages traitant du féminisme dans différentes vidéos et articles afin de promouvoir les œuvres d'autrices, de dessinatrices, mais aussi les ouvrages qui défendent les idées et combats du féminisme. C'est un projet que je trouve vraiment important et je suis vraiment ravie d'y participer à nouveau cette année !

Mon avis : 

Cette bande dessinée m'a bouleversée bien plus que je ne le pensais. Je dois l'admettre, l'avortement est un sujet que je ne connaissais que très peu. C'est un droit que je défends depuis toujours sans jamais vraiment en avoir saisi toute l'ampleur. Chaque femme doit pouvoir disposer de son corps comme elle le souhaite, c'est certain. C'est un droit irréfutable. Mais au-delà de l'aspect légal, quand est-il de l'avortement en lui-même ? Il fallait que je vous le dise m'a ouvert les yeux là-dessus. 

Cette bande dessinée est divisée de deux parties. On découvre tout d'abord le témoignage d'Aude Mermilliod qui revient sur l'avortement auquel elle a eu recourt en 2001. Elle retrace son histoire, des premiers symptômes de grossesse jusqu'à sa reconstruction post-IVG. Elle nous montre toutes les étapes par lesquelles elle est passée : le déni, la honte, le doute, la tristesse, la douleur. Elle ne cache rien, nous délivre un récit brut, sincère, qui permet de vraiment prendre conscience de la réalité des choses. 

Un avortement, ce n'est pas un événement anodin. C'est douloureux, physiquement, psychiquement. Mais grâce à ce témoignage, Aude montre qu'il n'y a aucune honte à réagir de la sorte, que l'on peut être affecté par l'avortement de mille et une façon sans pour autant vouloir le bébé, ni regretter son acte. Elle fait preuve d'un grand courage en délivrant un tel témoignage, assumant son histoire sans gêne afin de libérer la parole sur le sujet.

La seconde partie de la BD est elle consacrée au point de vue de Martin Winckler, médecin généraliste qui pour venir en aide aux femmes, s'est formé à la pratique de l'IVG. Tout au long de sa carrière, il a essayé de soutenir les femmes à sa façon, en les accueillant sans jugement et en les accompagnant du mieux qu'il le pouvait. Mais au-delà de découvrir l'histoire de Martin, ce que j'ai vraiment apprécié dans cette partie c'est qu'à nouveau, on nous montre que chaque femme réagit différemment, a recourt à une IVG pour différentes raisons, mais que peu importe la situation, il n'y a aucune honte à avoir.

Les dessins sont eux aussi honnêtes, ne cachent rien. Ils délivrent le message, parlent lorsque les mots ne sont plus suffisants pour exprimer les choses.

Je pense sincèrement que tout le monde devrait lire cette BD, au moins pour ouvrir la discussion, pour qu'on arrête de faire de l'avortement un sujet tabou, un sujet honteux. Nous pouvons tous être concerné d'une façon ou d'une autre par l'IVG, et c'est pourquoi je vous conseille vraiment cette bande dessinée.

©Casterman ©Aude Mermillod

En savoir plus sur le #Féminibooks

Si le projet vous intéresse, je vous invite à consulter les comptes Facebook et Twitter du #Féminibooks ainsi que la chaîne d'Opalyne qui organise ce magnifique projet.

En ce qui concerne les autres participants, Un cahier dans le sac nous parlait hier de Mille Soleils Splendides de Kahled Hosseini

Et demain cela sera au tour de la chaîne Enola Lit qui nous présentera Sorcières de Mona Chollet.

Sinon vous pouvez toujours aller voir ce qu'il s'est fait depuis le 1er mars, ainsi que les éditions précédentes : il y a tant de livres à découvrir !

Pauline, fondatrice de Mangeons les livres

J'ai lancé ce blog en 2015 afin d'échanger avec vous sur mes lectures, mais aussi pour garder une trace de toutes ces histoires qui me passent entre les mains. J'aime me nourrir de livres, et si vous aussi, alors mangeons les livres ensemble ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez m'envoyer un email à mangeonsleslivres@gmail.com, et/ou me rejoindre sur mes réseaux sociaux.

3 commentaires:

  1. J'ai également été très bouleversée par cette lecture.

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  2. Je garde un souvenir très ému de cette lecture.

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    1. Oui cette BD est vraiment bouleversante, j'ai appris beaucoup de choses dont je me souviendrai longtemps.

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