Voyage dans le Japon du XXème siècle

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©Folio
(cliquez sur l'image pour voir la couverture en entier)




Titre : Les dames de Kimoto
Auteur : Sawako Ariyoshi
Édition : Folio
Parution : Novembre 2018





Résumé de l'éditeur :

« Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre menant au temple Jison. L’étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu’elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d’appartenir à celle où elle avait vécu les vingt années de son existence. ». À travers le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, Les dames de Kimoto dresse un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle.

Mon avis :

Voici un autre roman tout doux et parfait pour ce printemps !

Dans ce récit, Sawako Ariyoshi nous dresse le portrait de plusieurs femmes d'une même famille depuis la fin du XIXe siècle. Toute l'histoire est tissée autour d'Hana, une jeune femme issue d'une grande famille japonaise que l'on remet pour mariage à une autre grande famille de l'autre côté du fleuve Ki. Sans autre choix, elle va s’accommoder à cette nouvelle vie avec grande force et sagesse. C'est d'ailleurs pour moi les mots qui résument le mieux ce roman : force, sagesse et transmission. 
 
Parce que oui, si Hana est La Dame de Kimoto, elle n'est pas la seule. Avant elle, il y a eu sa grand-mère bien aimée, l'autoritaire Toyono qui lui a tout appris des traditions ancestrales, et il y aura ensuite sa fille, la rebelle Fumio, et sa petite-fille, la douce Hanako encore après elle. 

Toutes très différentes, elles ont pourtant un point commun : elles ne sont pas des femmes dociles et fragiles. Elles sont franches, impassibles, intelligentes et déterminées. Elles imposent le respect. En appliquant les traditions dans les règles de l'art, on voit qu'Hana se soumet volontairement à son mari. Mais plus on avance dans le roman, plus on réalise l'influence qu'elle a exercé sur son mari tout au long de sa vie. Elle évoluait certes dans un monde très sexiste et patriarcal (auquel elle se conformait avec plaisir) mais finalement on réalise qu'elle avait bien plus de contrôle qu'il n'y paraît. En un sens, cela a toujours été elle la cheffe de famille.

Cependant, sa fille Fumio ne le verra jamais de cet œil, préférant prendre un tout autre tournant, bien plus moderne et féministe. J'ai adoré ce contraste entre les deux, ce face à face entre deux points de vue totalement différents, mais peut-être pas tant que ça finalement. 
 
C'est vraiment un magnifique récit sur la famille, le poids des tradition, la place des femmes, un vrai voyage dans le Japon du XXe siècle, avec ce qu'il avait de plus beau mais aussi de plus terrible. L'écriture est douce, subtile, raffinée. Pourtant le récit n'est pas tendre, mais on se laisse bercer par cette histoire comme ci on voguait au bord du Ki.

Pauline, fondatrice de Mangeons les livres

J'ai lancé ce blog en 2015 afin d'échanger avec vous sur mes lectures, mais aussi pour garder une trace de toutes ces histoires qui me passent entre les mains. J'aime me nourrir de livres, et si vous aussi, alors mangeons les livres ensemble ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez m'envoyer un email à mangeonsleslivres@gmail.com, et/ou me rejoindre sur mes réseaux sociaux.

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