Entre réalité, fantasmes et mensonges

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/71obyfaCCyL.jpg
©Casterman BD - Léonie Boschoff
(cliquez sur l'image pour voir la couverture en entier)



Titre : Anaïs Nin
sur la mer des mensonges
Auteur : Léonie Bischoff
Édition : Casterman BD
Parution : Août 2020





Résumé de l'éditeur :

Le parcours d’une femme qui s’émancipe par l’écriture et l’exploration de sa sensualité. Début des années 30. Anaïs Nin vit en banlieue parisienne et lutte contre l’angoisse de sa vie d’épouse de banquier. Plusieurs fois déracinée, elle a grandi entre 2 continents, 3 langues, et peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes à des seconds rôles. Elle veut être écrivain, et s’est inventé, depuis l'enfance, une échappatoire : son journal. Il est sa drogue, son compagnon, son double, celui qui lui permet d’explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la sensualité qui couve en elle. C’est alors qu’elle rencontre Henry Miller, une révélation qui s’avère la 1re étape vers de grands bouleversements.

Mon avis :

Je suis tombée par hasard sur cette bande dessinée début janvier, et j'ai tout de suite était subjuguée par sa couverture. N'est-elle pas fascinante ? Il ne m'en a pas fallu plus pour craquer !

Ce livre est un magnifique hommage à l'écrivaine Anaïs Nin. J'ai rarement lu une bande dessinée aussi belle, aussi poétique, aussi puissante. On sentait tout l'émoi dans le coup de crayon. Anaïs était une femme d'une grande sensualité, mais aussi torturée (comme tout grand artiste). Elle est surtout connue pour ses journaux intimes, son "vrai" journal où elle racontait sa vie, et son "faux", celui qu'elle faisait passer pour son journal à fantasmes, qui renfermait tous ses secrets les plus sulfureux. 
 
Tout au long de la BD, on assiste donc à un un dialogue entre ces deux journaux, entre réalité et mensonges. Le titre est donc particulièrement bien trouvé. Anaïs Nin voguait d'un mensonge à l'autre, faisant d'elle une femme différente pour chaque homme. Elle n'était pas une femme, elle était plusieurs femmes en un seul corps. Et elle aimait être toutes ces femmes ! Elle ne culpabilisait pas de tromper son mari, car pour elle la femme qui aimait son mari n'était pas celle qui couchait avec Henry Miller. Les mensonges lui étaient nécessaires pour se laisser aller à ses envies, à ses plus grands désirs, même les plus interdits, sans blesser personne. Elle était fidèle à l'amour plus qu'aux personnes. 
 
Avec ce coup de crayon à la fois expressif et sensuel, cette magnifique palette de couleur, Léonie Bischoff nous offre une superbe représentation de cette passion intérieure qui hantait Anaïs. Un véritable coup de cœur pour moi !

©Casterman BD - Léonie Boschoff

©Casterman BD - Léonie Boschoff


Pauline, fondatrice de Mangeons les livres

J'ai lancé ce blog en 2015 afin d'échanger avec vous sur mes lectures, mais aussi pour garder une trace de toutes ces histoires qui me passent entre les mains. J'aime me nourrir de livres, et si vous aussi, alors mangeons les livres ensemble ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez m'envoyer un email à mangeonsleslivres@gmail.com, et/ou me rejoindre sur mes réseaux sociaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Instagram