Titre : Joe la pirate
Auteur : Hubert
Dessinatrice : Virginie Augustin
Édition : Glénat
Parution : Mai 2021
Résumé de l'éditeur :
C’est l’histoire vraie d’une petite fille née en 1900 à Londres, qui « se sentait déjà queer dans la matrice ». En grandissant, elle a fait le tour du monde, elle a lancé sa compagnie de taxis féminins, elle a fait la guerre, elle a battu des records de vitesse dans des courses de bateau, elle a régné en monarque éclairé sur une île des Bahamas, elle a eu pour meilleur ami et confident une poupée… Vivant plusieurs vies, elle a porté plusieurs noms. À sa naissance, on l’appelait Marion. Puis à 5 ans, après une chute de chameau, elle a choisi le pseudonyme de Tuffy. Enfin, c’est très vite dans le prénom Joe qu’elle s’est vraiment reconnue. Et c’est en homme qu’elle a forgé sa réputation et créé sa légende... Amoureuse de la compétition, de la vitesse et des conquêtes féminines, Joe Carstairs a vécu une existence fidèle à son personnage : explosive, impulsive et excentrique. Suivez la destinée d’une femme richissime au charme incandescent, pleine d’une confiance inébranlable et pour qui la vie ne fut qu’un long feu de joie. Dernier livre écrit par Hubert aux éditions Glénat, premier et unique biopic de son œuvre, Joe la Pirate est un roman graphique enlevé, virevoltant, cinglant et sans tabou comme un film de Billy Wilder. Inspirée par la ligne claire d’Yves Chaland, Virginie Augustin réinvente une nouvelle fois son style, sans rien sacrifier de l’efficacité redoutable de sa narration ni de sa science de la mise en scène.
Mon avis :
Quelle femme surprenante cette Joe Carstairs ! Je n'avais jamais entendu parler de cette femme et pourtant il semblerait qu'elle fut bien connue de son temps.
Joe, née Marion Barabara Carstairs, a grandit dans une famille aristocratique britannique. Cependant, elle n'a jamais réussi à se fondre dans le moule imposé par sa mère et sa lignée. Alors elle a décidé de vivre sa vie à sa façon ! Ouvertement lesbienne, engagée dans l'armée, grande navigatrice aux multiples conquêtes, Joe a défié tous les codes de son époque. Elle s'habillait en homme, aimait la fête, les bateaux et la vitesse. Et surtout elle aimait les femmes : Dolly Wilde, Tallulah Bankhead, Marlene Dietrich... beaucoup lui ont succombé !
J'ai adoré cette désinvolture à toute épreuve, ce refus de s'ennuyer coûte que coûte. Cela l'a poussé dans des aventures toutes aussi originales les unes que les autres. Toujours accompagnée de son fidèle Lord Wardley, une poupée qui lui servait de confident, elle impressionne parfois, et inquiète un peu de par son excentricité et sa folie. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a fait grimacer, son côté white savior sur l'île qu'elle a acheté (car oui, elle s'est achetée une île, rien que ça). Même si ses choix partaient peut-être d'un bon sentiment, sa façon de diriger l'île laissait à désirer... Mais cela faisait partie du personnage : Joe était entière, mais aussi pleine de failles.
Quant au coup de crayon de Virginie Augustin, je le trouve vraiment agréable avec toutes ces rondeurs. Cela donne un côté un peu enfantin à l'histoire, à l'image de Joe qui ne se prenait jamais vraiment au sérieux. Une belle découverte que je vous conseille vivement !
![]() |
©Glénat - Virginie Augustin |
![]() |
©Glénat - Virginie Augustin |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire