Titre : Les Victorieuses
Auteur : Laetitia Colombani
Édition : Grasset
Parution : Mai 2019
Résumé de l'éditeur :
À 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d’avocate : ses rêves,
ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s’effondre. C’est la
dépression, le burn-out. Pour l'aider à reprendre pied, son médecin
lui conseille de se tourner vers le bénévolat. Peu convaincue, Solène
tombe sur une petite annonce qui éveille sa curiosité : « cherche volontaire pour mission d’écrivain public ». Elle décide d'y répondre. Envoyée dans un foyer pour femmes en difficulté, elle ne tarde pas à déchanter. Dans le vaste Palais de la Femme,
elle a du mal à trouver ses marques. Les résidentes se montrent
distantes, méfiantes, insaisissables. A la faveur d'une tasse de thé,
d'une lettre à la Reine Elizabeth ou d'un cours de zumba, Solène
découvre des personnalités singulières, venues du monde entier. Auprès
de Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres,
elle va peu à peu gagner sa place, et se révéler étonnamment vivante.
Elle va aussi comprendre le sens de sa vocation : l’écriture. Près
d’un siècle plus tôt, Blanche Peyron a un combat. Cheffe de l'Armée du
Salut en France, elle rêve d'offrir un toit à toutes les exclues de la
société. Elle se lance dans un projet fou : leur construire un Palais.
Mon avis :
Il y a quelques semaines, je me suis lancée dans ce roman sous les conseils de ma meilleure amie, et à ma grande surprise, j'ai été complétement séduite par l'histoire !
Car pour être honnête... j'étais un peu sceptique avant de me lancer. J'avais peur de tomber sur une histoire un peu clichée, où une avocate en dépression fini par se remettre de son burn-out en voyant la misère du monde. Mais Les Victorieuses, c'est bien plus que ça. Ce n'est pas l'histoire d'une riche parisienne qui cherche à faire sa BA. Non, c'est l'histoire d'une femme brisée par la vie, qui va rencontrer d'autres femmes brisées par la vie et qui vont tenter de s'apprivoiser pour survivre ensemble.
Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est que les personnages sonnent vrai. Solène a des préjugés au début, elle ne s'en cache pas. Elle ne se sent pas capable de partager le fardeau de toutes ces femmes. Elle pense vite abandonner, comme on l'aurait probablement tous fait, sans l'avouer. De l'autre côté, les filles du Palais ne veulent pas de cette intrus, avec son MacBook et ses beaux vêtements. Elles n'ont pas besoin de la pitié des autres. Mais au fur et à mesure, les langues se délient, et la froideur fait place à la vulnérabilité. Et quoi de plus humain que de se montrer tel que l'on est, avec ses failles, ses doutes et ses peurs ?
En parallèle, on découvre l'histoire incroyable de la création du Palais de la Femme. On part à la rencontre Blanche Peyron, une femme forte et déterminée, prête à tout mettre en œuvre pour offrir un toit aux personnes exclues et isolées, et notamment aux femmes, laissées pour compte depuis toujours. Ce côté historique se mêle parfaitement avec l'histoire principale, et nous permet vraiment de prendre conscience de l'importance de ce Palais.
Lorsque j'ai refermé le livre, j'avais les larmes aux yeux. En à peine 200 pages, Laetitia Colombani a complétement réussi à m'emporter dans la vie de ces femmes blessées mais si vivantes, et à me toucher en plein cœur. Alors si comme moi vous étiez passés à côté de ce livre jusqu'ici, foncez !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire