Hedy Lamarr : une inventrice trop longtemps ignorée

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©Presses de la Cité
(cliquez sur l'image pour voir la couverture en entier)



Titre : La femme qui en savait trop
Auteur : Marie Benedict
Édition : Presses de la Cité
Parution : Octobre 2020






Résumé de l'éditeur :

Vienne, 1933. À 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice d'origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes. Conscients de la menace qui vient d'Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger. Malheureusement, Mandl s'avère être un homme possessif et opportuniste, qui fraye bientôt avec les nazis. Horrifiée, Hedy parvient à s'enfuir et s'installe aux États-Unis, où elle devient Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. La jeune femme ne peut cependant oublier l'Europe et décide de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. Celle qui est aussi une scientifique de talent met alors au point un système de codage des transmissions révolutionnaire, utilisé de nos jours pour la téléphonie mobile ou le Wifi. Dans ce récit à la première personne, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies...

Mon avis :

Connaissez-vous Hedy Lamarr ? Je n'en connaissais que le nom, que l'actrice, et pourtant, la belle Hedy était bien plus qu'un joli visage.
 
Grâce à cette biographie romancée, Marie Benedict redonne vie à Hedy Lamarr, ou plutôt Hedy Kiesler, la femme derrière l'actrice. Une femme intelligente, rusée, et déterminée, mais que peu ont su voir comme telle. 
 
Pour tous, elle était une beauté fatale. Son premier mari, Friedrich Mandl, connu comme le "marchand de mort" pour avoir fourni des armes à Mussolini, l'exhibait comme une poupée pour amadouer ses collaborateurs, ou les rendre jaloux. Foncièrement violent, elle réussit à lui échapper avant que la guerre n'éclate pour se réfugier aux États-Unis. Par chance (ou malchance), elle se fait repérer par la MGM qui en fera l'une des actrices les plus en vogue de son époque. Elle y gagnera argent et succès, mais jamais autre reconnaissance que sa beauté.
 
Pourtant, Hedy est intelligente, et rongée par la culpabilité d'avoir abandonné son pays à l'aube de la guerre, elle se met en tête de trouver un moyen de participer à l'effort de guerre. Elle trouvera la solution avec l'aide du compositeur George Antheil, en inventant un moyen de coder des transmissions par saut de fréquence, principe encore utilisé aujourd'hui pour le GPS, la téléphonie mobile ou le WiFi. Mais victime de sa beauté et de sa condition de femme, on ne lui reconnaîtra que bien plus tard ses talents d'inventrice. 

C'est vraiment ce qui m'a le plus révolté dans cette histoire : qu'on ne puisse pas croire qu'une femme aussi jolie qu'elle puisse être également intelligente, qu'elle puisse être à l'origine d'une des inventions les plus importantes de notre siècle. Comme ci l'un n'allait pas avec l'autre.

Enfin, le seul bémol pour moi dans ce roman, c'est la narration à la première personne. J'ai mis pas mal de temps à m'habituer au style de l'autrice, à cette façon de prendre la parole à la place d'Hedy, comme ci c'était elle qui nous comptait l'histoire. Ça brouille la frontière entre réalité et fiction, et parfois on se demande ce qui est vrai et ce qui est romancé. 

C'est donc un roman intéressant, qui a le mérite de rendre à Hedy Lamarr ce qu'il lui appartient, mais dont le style ne m'a malheureusement pas convaincu.

Pauline, fondatrice de Mangeons les livres

J'ai lancé ce blog en 2015 afin d'échanger avec vous sur mes lectures, mais aussi pour garder une trace de toutes ces histoires qui me passent entre les mains. J'aime me nourrir de livres, et si vous aussi, alors mangeons les livres ensemble ! Si vous souhaitez me contacter, vous pouvez m'envoyer un email à mangeonsleslivres@gmail.com, et/ou me rejoindre sur mes réseaux sociaux.

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