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Titre : Un goût de cannelle et d'espoir

Auteur : Sarah McCoy

Édition : Pocket

Parution : Avril 2015

Résumé de l'éditeur :

Voilà un roman qui m'a prise par surprise ! Je m'étais lancée dans cette lecture en me disant qu'avec ses 500 pages, il m'accompagnerait jusqu'à la fin du mois et finalement, cinq jours plus tard, c'était bouclé.

 

Dans ce roman, on rencontre Elsie Meriwheter, née Schmidt, à deux périodes de sa vie. D'une part, on suit son quotidien en 1944-45 dans le village où elle a grandit en Allemagne. De l'autre, on retrouve Elsie dans les années 2007-2008 à travers le regard de Reba, une journaliste américaine en quête d'informations sur les traditions de Noël à l'étranger. Mais ce que Reba ne savait pas en venant à la rencontre d'Elsie, c'est qu'elle avait bien plus à raconter qu'une simple histoire de Noël...

Ce que j'ai trouvé original avec ce roman, c'est que pour une fois on se place du côté des allemands sous le régime nazi. On voit comment ces citoyens innocents ont été manipulés, comment on les a persuadé qu'ils étaient du bon côté de l'histoire et pas l'inverse. Mais l'on découvre aussi les restrictions, les pillages, la violence et la peur instaurée. Pour survivre, eux non plus n'avaient pas le choix. Et pourtant, Elsie va quand même tenter l'impossible : cacher un enfant juif dans sa chambre. Parce qu'elle ne supporte plus cette violence, parce que malgré tout ce qu'on lui dit, tout ce qu'elle entend, elle réalise bien que cette idéologie ne bénéficie à personne. Pire, elle s'en prend aux plus innocents.

Elsie est un personnage vraiment touchant, attachant, que l'on voit grandir et évoluer tout au long de la lecture. J'ai adoré son caractère, cette force qu'elle a su trouver pour protéger ceux qui lui sont chers. Mais en même temps, elle n'était pas infaillible non plus. Et je pense que c'est ce qui m'a vraiment plu dans ce roman : les personnages ne sont pas dans la caricature du gentil et du méchant. Ils ont tous du bon et du mauvais, font des choix discutables mais parfois difficiles à juger car qu'aurions-nous fait à leur place ? Personne ne peut le dire. 

En parallèle, on découvre aussi l'histoire de Reba Adams. Cette journaliste n'a pas non plus un passé facile, et son présent n'est pas des plus joyeux. Son petit-ami, Riki, travaille comme garde-frontière à la limite entre les États-Unis et le Mexique, et ne ramène jamais de nouvelles très joyeuses. Cependant, j'ai eu un peu de mal à faire le lien entre les deux histoires, et me suis un peu ennuyée sur cette partie.